Spécifications Mirage 2000

Inspection avant Vol du l'Avion Mirage 2000 et son Tableau de Bord

Histoire du Mirage 2000

Depuis près de 45 ans, le Mirage 2000, avion de chasse de Dassault Aviation, vole dans le ciel français et à l’étranger afin d’assurer des missions variées de police du ciel, d’assaut aérien ou de dissuasion nucléaire. Peu à peu remplacé par le Rafale, le Mirage 2000 n’a toutefois pas dit son dernier mot.

Mise en service du Mirage 2000

En 1972, l’armée de l’Air française cherche à se doter d’un avion de chasse bi-réacteur à aile fixe et lance le programme ACF (avion de combat futur), qui doit être capable de réaliser des missions d’interception, de reconnaissance et d’assaut nucléaire. A l’époque, le groupe Dassault Aviation établit un cahier des charges pour ce projet autour du Mirage 4000, mais en développe également un second sur ses fonds propres. Il s’agit alors d’un monoréacteur à aile delta (voilure en forme de triangle isocèle) ; et c’est finalement ce projet qui est retenu par l’institution au lieu de l’ACF, notamment grâce à son prix plus attractif.

Les premiers prototypes de Mirage 2000 C monoplaces sont construits quatre ans plus tard en 1976. Son premier vol se déroule le 10 mars 1978, et il rejoint la 2e escadre de chasse à Dijon le 2 juillet 1984. Les premiers vols des autres versions du monoréacteur ont lieu le 10 octobre 1980 pour le Mirage 2000 B, et le 3 février 1983 pour le Mirage 2000 N.

La production du Mirage 2000 s’arrête en 2007, après la livraison de 612 appareils par l’industriel. La maintenance est toutefois toujours assurée, et certains appareils subissent une rénovation à mi-vie afin de prolonger leur activité.

Accidents meurtriers du Mirage 2000

Le 1er mars 2011 au cours d’un vol d’entraînement, les radars perdent le signal d’un Mirage 2000 N, qui s’écrase dans la Creuse ; ses deux occupants sont tués. Le 3 octobre 2012, un officier taïwanais en échange avec l’armée française, décède suite au crash de son Mirage 2000-5F peu de temps après le décollage. Le 26 janvier 2015, l’armée de l’Air subit la plus grande perte de son histoire. Neuf de ses aviateurs meurent à Albacete en Espagne, lors d’un exercice de l’OTAN au cours duquel un avion grec s’écrase au sol sur deux Mirage 2000 D, tuant le pilote et la navigatrice de l’un d’eux. Le 9 janvier 2019, un Mirage 2000 D décolle de la base aérienne de Nancy pour un entraînement au vol à basse altitude. L’avion s’abat entre le Jura et le Doubs et ses deux occupants, qui n’ont pas pu s’éjecter, décèdent dans l’accident.

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Présentation du Mirage 2000

Caractéristiques techniques du Mirage 2000
Le Mirage 2000 est un avion de chasse de 9,13 mètres d’envergure. Il mesure 14,34 mètres de long pour 5,20 mètres de haut.

Sa masse à vide est de 7,6 tonnes et sa masse maximale est de 16,5 tonnes avec armements (jusqu’à 17,5 tonnes pour la version 2000-5). Son réservoir interne d’environ 1000 litres pèse 3200kg ; le réservoir externe ventral de 41520 kg embarque 1300 litres de carburant ; enfin ses deux réservoirs sous voilure pèsent à eux deux 6320kg et peuvent contenir 2000 litres.

Equipement technologique du Mirage 2000

Le Mirage 2000 possède des commandes de vol électriques, une centrale de navigation à inertie, un pilote automatique et des contre-mesures électroniques intégrées. Selon ses versions, il est équipé de radar RDM (Radar Doppler Multitarget) ou RDI (Radar Doppler à Impulsion) doté d’une capacité Look Down/Shoot Down pouvant détecter et guider une arme vers une cible aérienne.

Le Mirage 2000 B est un avion biplace d’entraînement.

Le Mirage 2000 C est le monoplace conçu pour les missions de défense aérienne. Il en existe plusieurs versions RDM ou RDI selon le radar équipé.
Le Mirage 2000-9 est très proche du précédent, mais s’adapte aux besoins de pays étrangers pour qui il est exporté. Il peut par exemple emporter des armements mixte air-sol Black Shaheen et air-surface Exocet.

Le Mirage 2000-5 est un avion dérivé et amélioré du 2000 C, monoplace également. Il offre de nouvelles fonctionnalités et technologies comme le radar RDM, et comporte quatre points d’emports permettant de s’équiper avec des missiles MICA. Le modèle 2000-5F est réservé à la France.